• Et cette solitude, cette chère solitude indispensable à l'âme et à son recueillement. Un véritable face-à-face avec soi, difficilement trouvable ou supportable pour certains, indispensable et nécessaire pour d'autres. Le désert, fut-il d'altitude, nourrit, enrichit.

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    La descente sur Chukirmo est un nouveau cadeau pour les yeux. Les rochers décapés de leur terre offrent un juste aperçu du vieux livre de l'histoire de notre planète. Son squelette apparaît sans aucune pudeur. Cette épaisse dalle, soulevée lors de la surrection de l'Himalaya, n'a pas eu raison du temps. Brisée, plissée, la pierre est rongée par l'érosion et forme par endroit une succession de murs, tels des palais antiques gigantesques... et dévastés.


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  • Des rivières y ont creusé gorges et vallées, le vent a poli la pierre, le soleil l'a brûlé.


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    Ces journées ont été un pur bonheur. Sans doute l'espace et la simplicité amènent-ils à des valeurs saines. Le modernisme transforme, met sous pression et dénature. Certes le progrès matériel est un bien en soi. Mais ce qu'il a créé et ce qu'il engendre est à surveiller. Obsédés par nos possessions, nous oublions l'essentiel. Qu'il est bon de se soustraire, comme le rappelait Théodore Monod. Qu'il est bon de sortir de cette prison dorée, de cet engluement dangereux de nos esprits. Vivre, le plus simplement possible, c'est vivre, tout simplement. Et pour ça la montagne, le désert, les grands espaces, sont des professeurs émérites.

    La caravane poursuit son avancée. Imperturbable insecte à cent quarante pattes, elle conduit les hommes et les femmes au rythme du soleil et des chevaux. C'est eux qui imposent, sans le savoir, les bivouacs du soir. En plus de donner la cadence, ces braves porteurs comblent l'auditoire d'un concert de clochettes et sont en plus détenteurs des clefs du frigo et du motel... Quels dictateurs !


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    Après une nouvelle succession de montées, de descentes, de traversées de rivières, la vallée s'entrouvre, perd de l'altitude. Ce nouveau panorama donne le sentiment d'accéder à un autre univers. Un labyrinthe de roches ocre brossées par le vent serpente au milieu de blocs sombres, erratiques, des poignées de cailloux inconcevables laissées là par un fantastique dépeceur de montagnes.


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    La caravane déambule au milieu de ces murailles ruiniformes, détruites par une guerre silencieuse, une guerre sans âge menée conjointement par le temps, le vent et l'eau. L'érosion règne en maître sur ce royaume abandonné. La majesté de ces lieux  conclut le voyage et l'arrivée à Shang. Les vestiges de cette architecture façonnée par le temps rappellent subtilement aux voyageurs le défi qu'ils viennent de relever face à lui. Un défi certes bien modeste, mais tout de même...

    Marcher plusieurs jours dans un pays, c'est découvrir son territoire dans ce qu'il a de plus intime et le comprendre bien mieux qu'en le « survolant » en 4x4, en bus, en train ou en avion. C'est l'habiter totalement et ne faire qu'un avec, tout en le respectant. Marcher longuement dans le désert du Ladakh, comme dans les autres déserts du monde, c'est une immersion dans l'immensité du temps, une migration dans et hors du temps.  Une façon unique d'oublier que l'homme court, traversant la vie comme une flèche.

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  • « Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude... Celui qui ne change jamais de repères, celui qui ne change pas de cap, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés ».

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Pablo Neruda.

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